par ETM
Mais qu’est-ce que le blanc sinon toutes les couleurs du spectre confondues ? C’est à l’artiste de les découvrir, les sortir de leur cocon fade, les réinventer, les recomposer à sa façon. Son tableau nanti de cette douce violence ne lui présentera que sa reconnaissance.
Pourtant toute cette couleur ne fait que trahir progressivement ses premières intensions. Car balayant le faux blanc de cette neige éblouissante on entend encore mieux résonner son monde mythique, ses contes de fée qui entachent sa pureté.
Un peu de silence alors, un peu d’écoute et puis… voilà que la couleur s’affole et s’émancipe : débordante, striée, mouchetée, palpitante, entraine le regard vers une ambiance de cirque : des poteaux de carrousels, des cabanons des fêtes foraines, des confettis de carnaval.
Nature dénaturée envahie par le rêve, espaces où règnent d’insolites tonalités acides – « La gaité du vert » soutient Albertine. Est-ce donc un printemps prématuré qui, au cœur de l’hiver, a envahi le paysage ?Drôle de printemps alors, drôle de rêverie …Mais qu’est-ce donc la joie sinon un beau temps inopportun qui soudain explose ?